Vous êtes un cyclotouriste passionné et vous adorez découvrir de nouveaux paysages à vélo ? Vous savez que les montées peuvent être un vrai défi et représenter une difficulté pour certains. C’est pourquoi, dans cet article, je vais vous donner des conseils pour bien préparer les montées en cyclotourisme. Que ce soit sur le plan physique ou mental, la gestion de l’effort ou le choix de l’itinéraire, je vais vous guider pas à pas pour que vous puissiez atteindre les sommets sans trop de difficultés. Vous découvrirez également les équipements nécessaires pour réussir vos montées. Alors, prenez votre vélo et suivez-moi pour une ascension réussie !
Préparation physique
J’ai déjà écrit un article au sujet de la préparation physique et plus particulièrement sur la nécessité ou pas de s’entraîner avant un voyage en itinérance à vélo. Je vous invite à le lire pour avoir davantage d’information.
Si je devais me concentrer plus particulièrement sur la préparation physique dans le but de montée plus facilement les côtes à vélo, quelques points sont à prendre en compte.
L’entraînement à plus d’importance pour les montées
Lorsque vous êtes en pleine montée, vous avez beaucoup plus mal aux jambes. Vous allez me dire que c’est logique.
C’est en effet logique, car vous dépensez davantage de force et d’énergie que si vous étiez sur le plat. C’est dans ces moments précis que la différence de niveau entre une personne qui s’est entraîné ou pas est la plus importante. L’entraînement permet de gagner en force et donc de moins souffrir.
Ce phénomène est aussi visible lors du Tour de France. Les meilleurs s’envolent vers la victoire, tandis que les sprinteurs et le reste du groupe finissent dans le gruppetto.
Pour mieux monter, l’entraînement est beaucoup plus important, car la force est plus difficile à obtenir que l’endurance.
Un entraînement spécifique
L’entraînement développe vos capacités physiques. Mais il existe des méthodes plus ou moins efficaces pour bien s’entraîner. Avoir un entraînement spécifique permettra de cibler un élément précis que vous voulez améliorer.
Dans notre cas, c’est pouvoir monter plus facilement. Sans avoir un programme très précis, la meilleure manière de progresser dans ce domaine et de faire des montées, encore et encore. Sélectionnez un parcours avec quelques montées. Ne soyez pas trop ambitieux et allez-y progressivement dans la difficulté. Si possible, partez avec tout votre matériel sur le vélo. Les sensations ne sont absolument pas les mêmes entre monter à vide et avec tout son équipement.
Si vous voulez améliorer encore un peu plus votre entraînement, roulez de manière détendue sur le plat, et accélérez un peu dans les bosses. En focalisant davantage vos efforts dans les montées, vous vous améliorerez plus vite.
Préparation mentale
Le physique est important, mais le cerveau et les pensées que vous allez avoir sur le vélo vont aussi être déterminantes dans votre capacité à gérer l’effort en montée.
Tout va bien se passer
Tout va bien se passer. Arriver détendu devant la difficulté permet de ne pas stresser et de ne pas avoir des pensées négatives dès le début. Si vous vous dites « je n’en suis pas capable », vous partez déjà avec un désavantage.
Au contraire, ayez plutôt une pensée positive. Vous savez qu’une difficulté est sur le parcours, mais prenez le comme un défi qui s’érige sur votre chemin. Avoir un esprit combattant sera d’une grande aide au moment de l’effort.
Gestion de l’effort
La gestion de l’effort, en plus de s’être bien préparé, permet d’optimiser au mieux vos ressources physiques pour avoir la force de continuer après.
Ne pas aller trop vite au début
L’erreur classique dans une montée est de vouloir partir trop vite, et de se fatiguer très rapidement. Au lieu de partir à fond, essayez de garder un rythme régulier tout du long de la difficulté.
Au début, vous vous sentirez bien et vous voudrez accélérer. Mais ne le faites pas. Au fur et à mesure de l’effort, la douleur augmentera petit à petit. Si vous êtes parti lentement, cette douleur sera moins forte et vous pourrez continuer de garder le même rythme.
Une situation où accélérer en début de montée est efficace est lorsqu’elle est courte, raide, et avec une descente juste avant. Dans ce cas précis, prenez un maximum de vitesse dans la descente pour passer la montée le plus vite possible, sans avoir à beaucoup forcer.
Ne pas s’arrêter dans les moments les plus difficiles
Garder un rythme constant n’est pas toujours facile. Faire des pauses au milieu de la montée permet de vous reposer et de repartir plus frais. Mais il y a des endroits plus propices que d’autres pour s’arrêter. Si vous mettez pied à terre juste avant le moment le plus difficile, vous aurez beaucoup de mal à remonter sur votre vélo. N’oubliez pas que vous êtes chargé et que repartir de 0 km/h demande beaucoup d’effort.
Si vous sentez que vous en avez besoin, arrêtez-vous dans les moments de replats. Vous pourrez repartir plus facilement et ne pas dépenser instantanément les forces que vous avez récupéré en vous arrêtant un peu.
Choix de l’itinéraire
Avant de vous aventurer dans les régions les plus montagneuses, faites un choix facile pour commencer tranquillement votre voyage à vélo.
Commencer par du plat
C’est la base. Si vous n’avez pas d’entraînement et que vous débutez, ne commencez pas par des itinéraires qui semblent beaucoup monter. Il en existe plein, comme par exemple le canal des 2 mers à vélo, la Vélodyssée ou l’EuroVelo 15. Cliquez sur un itinéraire pour en savoir davantage sur leur sujet. Une fois que vous aurez progressé, aventurez-vous par exemple en Bretagne, où le dénivelé n’est pas très important, mais où les vallons sont importants.
Ne pas aller dans les hautes montagnes
La haute montagne est vraiment réservé pour des voyageurs chevronnés. Il est difficile de monter un col à vélo sans transporter ses affaires, alors avec 20 kg de matériel en plus, cela demande de l’entraînement et beaucoup d’effort.
Équipement
Le matériel de voyage que vous avez peut rendre les montées plus ou moins facile.
Voyager léger
Bien sûr, plus votre vélo et votre équipement seront légers, et plus il sera facile d’arriver au sommet. J’ai dédié un article complet au voyage à vélo léger. Je vous invite à le consulter si ce type de voyage vous intéresse.
Avoir les bonnes vitesses
C’est un élément crucial qui n’est pas facile à comprendre pour les débutants. Quelles sont les bonnes vitesses à avoir pour monter. Pour répondre rapidement à la question, plus vous aurez un petit plateau et un grand pignon, et plus il sera facile de grimper. Avoir 3 plateaux permet généralement d’avoir un tout petit plateau, très utile dans les montées. Sinon, allez dans une boutique de vélo pour vous renseigner sur le sujet.
Conclusion
Les montées à vélo sont des obstacles sur votre parcours, mais peuvent aussi se transformer en récompense lorsque vous arrivez à une vue panoramique sur la région que vous traversez (exemple de La Roche d’Oëtre sur le parcours de la Vélo Francette). Bien se préparer vous permet d’aborder ces obstacles du mieux possible pour en garder un bon souvenir.