Qu’est-ce que le bikepacking ? Cette pratique devient de plus en plus populaire chez les cyclistes et les voyageurs à vélo. Entre une volonté de voyager plus proche de chez soi, l’essor du vélo gravel ou encore les épreuves d’ultra-distance en totale autonomie, il n’est pas facile de définir correctement le bikepacking.
Je n’ai pas la volonté de donner une définition universelle de cette discipline. Cependant, je souhaite à travers cet article vous donner les différents points qui m’ont fait aimer cette manière de voyager à vélo. Je vous donnerais aussi à la fin de cet article les comportements qui me déplaisent dans cette discipline.
Qu’est-ce que le bikepacking ? Le principe de base
Si vous pratiquez le vélo de manière régulière ou non, vous avez sans doute un vélo qui traîne chez vous. Et s’il était possible de partir à l’aventure avec celui-ci ? C’est ainsi que le bikepacking est né.
Le principe fondamental du bikepacking est de pouvoir équiper votre propre vélo de rangement pour pouvoir emporter des affaires et partir à l’aventure.
Votre vélo ne possède toujours pas des fixations pour pouvoir y accrocher un porte-bagage. C’est pourquoi ces rangements prennent dans la majorité des cas la forme de sacoche que vous pouvez facilement attacher à votre vélo grâce à des sangles et des scratchs. Ce système permet de transformer votre vélo en un véritable vélo de voyage !
C’est pour cette raison principale que je me suis intéressé au bikepacking. Je souhaitais partir en voyage à vélo en France, mais je n’avais que mon vélo de route, avec lequel je faisais de la compétition. Je ne pouvais donc pas ajouter de porte-bagage. Mon choix s’est donc tourné vers des sacoches de selle et de guidon, me faisant par la même occasion découvrir le monde du bikepacking.
Une liberté très présente
Qu’est-ce que le bikepacking ? Il est aussi une manière de voyager plus minimaliste. Les sacoches présentes sur votre vélo ne sont pas très grandes et vous obligent à faire des choix dans l’équipement que vous allez emporter.
De plus, les sacoches sont directement attachées à votre vélo et permettent une meilleure maniabilité de votre machine.
Le tout permet donc de s’aventurer sur des itinéraires que les cyclotouristes ne pourraient pas faire, par exemple prendre des sentiers de VTT ou encore des chemins techniques.
Vous aurez donc la liberté de créer votre propre parcours, sans vous limiter à cause de votre encombrement.
Le bikepacking remet l’aventure au centre de l’attention
Partir léger et pouvoir prendre toutes sortes de terrain remet donc l’aventure au centre de l’expérience. Contrairement au cyclotourisme qui recherchera le confort et la découverte de jolies endroits, le bikepacking se veut beaucoup plus aventureux et engagé. L’obligation d’emporter moins de bagage est une occasion de sortir de sa zone de confort et d’explorer le monde comme personne ne l’a jamais fait. Mais il permet aussi de partir à la découverte de soi-même : les longues heures passées sur le vélo vous pousseront à prendre le temps de réfléchir sur un tas de sujets différents.
Bien sûr, il est aussi possible de partir en bikepacking sur un itinéraire classique. Je prévois notamment de faire des portions d’Eurovélo en bikepacking et cela est OK. Mais la réelle force de cette discipline est d’avoir le choix de faire un parcours engagé ou non.
La valeur d’autonomie est souvent associée à cette discipline. Les pratiquants préfèrent transporter leur équipement de bivouac (comme la tente Qaou) pour s’affranchir des hôtels et des campings. Ce qu’ils recherchent, c’est d’abord un endroit pour y poser son campement et profiter d’une soirée en pleine nature.
C’est une manière de voyager plus sportive
Qu’est-ce que le bikepacking ? Pour moi, je pense que le bikepacking est aussi associé à l’effort et à la performance. Beaucoup de personnes issues du monde du cyclisme pratiquent cette discipline pour associer leur passion du vélo avec le voyage. Le bikepacking est davantage adapté pour les sportifs qui souhaitent voyager, plutôt que l’inverse, c’est-à-dire des voyageurs qui veulent utiliser un vélo pour faire du sport.
Le minimalisme et le faible encombrement permettent de garder de bonnes sensations sur votre vélo, et donc de parcourir de longues distances sans soucis. L’essor des épreuves d’ultra-distance en est un parfait exemple. Ce sont des courses qui se déroulent sur plusieurs jours, où le parcours dépasse souvent les 1000 km, et où les participants doivent se débrouiller pour créer leur trace, dormir, manger, etc.
Ne tombez pas dans la dérive du « toujours plus de matériel »
Malgré tous les bons côtés qu’apportent le bikepacking, il existe certaines pratiquent que je n’aime pas spécialement.
La plus importante est d’accorder une très grande importance au vélo et au matériel que vous avez, quitte à dépenser des milliers d’euros pour avoir « le meilleur ». Or je rappelle que le principe de base du bikepacking est le suivant :
« Pouvoir équiper votre propre vélo facilement pour partir à l’aventure »
Le plus important est donc de vivre des expériences avec ce que l’on a. Lorsque vous débutez, inutile de faire la chasse au gramme : c’est bien de vouloir optimiser son setup, mais il ne faut pas que cela devienne une obsession.
Au final, le « meilleur » matériel est celui que vous avez déjà à disposition.
Qu’est-ce que le bikepacking ? Une nouvelle mode ?
Un autre point problématique que j’en envie de souligner est que le terme « bikepacking » est maintenant utilisé pour tout et n’importe quoi, car il est un moyen plus cool de voyager que le « cyclotourisme ». C’est comme si on comparait la vie en camping-car avec la vanlife. Aujourd’hui, beaucoup de monde prétend vivre la vanlife, alors que leur style de vie s’apparente plutôt à des vacances classique en itinérance.
Pour le bikepacking, c’est la même chose. Beaucoup de personnes prétendent faire du bikepacking, alors qu’elles ne font qu’expérimenter le cyclotourisme de base.
Je ne dénigre pas ces personnes et en voulant voyager sur les Eurovélo, on pourrait aussi se questionner sur la réelle part de bikepacking dans cette aventure.
Avec cette partie, je veux avant tout montrer qu’il ne faut pas avoir peur du mot « cyclotourisme », qui peut avoir un côté péjoratif et dégradant pour certains (les cyclistes n’aiment pas être traités de cyclotouriste). Mais le plus important, est de prendre son vélo et de partir à l’aventure.
Le bikepacking n’a pas une définition unique
Pour conclure, je voulais vous dire qu’il n’existe pas une définition unique du voyage à vélo en bikepacking. Comme il existe des millions de façon de voyager en sac à dos, les possibilités d’aventure à vélo sont infinis.
Que vous appelez ça cyclotourisme, bikepacking, voyage à vélo ou autrement, mon but est de vous pousser à vous lancer et vous donner des conseils et des idées d’aventure. Si cela vous intéresse, je vous invite donc à parcourir mon blog pour en apprendre davantage !